CHAPITRE PREMIER

Je viens de passer une semaine à Bangkok la cité que j'affectionne beaucoup, j'y ai rencontré mes amie et amies. J'ai alors pris mon temps pour redécouvrir les curiosités de la ville avant d'être reçu par Alain, Puk est leurs enfants avec qui nous avons fait un grand repas.

Un avion m'a déposé à Chiang Maï, la perle du nord, j'ai retrouvé mes amis de "Midtown". Je suis monté au Doï Suthep et j'ai assisté à la grande kermesse du Dimanche.

Un bus local m'a conduit à Mae Hong Son par la terrible route aux 1600 virages et là, j'ai loué une moto pour atteindre Ban Naï Soï un attachant petit village tribal peuplé de femmes girafes où j'y ai retrouvé une jeune copine Padaung nommée Sarach qui a accouché début décembre.

SARACH:   Adresse: 19/25 Naï Soï.   Long neck kayan village.   Mae Hong Son.  Thaïland- 58000. Téléphone:           +66871809967       

Cliquez sur 2 JOURS AVEC LES LONG NECK pour passer un moment dans la tribu.

A Chiang Raï, au confins des trois frontières: Thaïlande - Birmanie - Laos. Je me suis organisé pour rentrer au Nord du Laos,  et me voila au "Royaume au million d'éléphants".

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LE LAOS est une république démocratique populaire qui s'ouvre prudemment au tourisme. C'est l'un des pays les plus pauvres du monde. Pour l'apprécier il faut être discret. Ce n'est pas un pays spectaculaire mais une nation fière de son passé qui cherche à se développer en préservant son identité.

Passage de la frontière THAÏLANDE- LAOS

La petite ville de Chiang Khong se trouve en Thaïlande sur la rive droite du Mékong juste en face de Huay Xaï, la première bourgade du Laos. Je me rends à l'embarcadère "Tha Bak" tout au nord de Chiang Khong et me pointe au bureau d'immigration du poste frontière Thaïlandais pour faire tamponner mon passeport et changer de l argent. Pour 50 dollars, (28 euros) j ai obtenu 430 000 kips. Aussi je suis complètement perdu entre les euros, les bahts, les dollars, et les kips. Il faut vivre quelques jours dans le pays pour s'y faire et bien métriser la conversion.

Pour traverser le fleuve magique je choisi d'embarquer sur un "longtail boat". Il m'en coûtera 1$ pour une traversée de 5 minutes. Ca y est ! Après le contrôle de mon visa laotien j'ai maintenant les pieds sur le sol Laotien. Je suis dans la province du Bokéo qui ne compte que 145 000 habitants. Le Mékong est la voie naturelle qui favorise les échanges avec la Thaïlande et la Chine. Bokéo signifie "mine de pierres précieuses". La ville doit son nom à des gisements de saphir dans le district de Huay Xaï. Le Bokéo abrite 34 ethnies dont des: Lao huay, Kamu, Akha, Hmongs et des Lahu que l'on trouve généralement au nord de la Birmanie.

Village tribal:

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Rencontres !

 

 

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HUAI XAI

Le centre de Huay Xaï est tout petit et truffé de pensions et de boutiques avec pour arrière plan des montagnes verdoyantes. Beaucoup de routards passent par Huay Xaï avant de remonter le Mékong pour rejoindre la frontière chinoise et rentrer au Yunan, où bien pour aller à Luang Phrabang, (comme je vais le faire dans quelques jours).

Il est agréable de flâner dans Huay Xaï et d'y rester pour explorer son environnement exceptionnel. Je m'installe à "Huay Xai guesthouse", une gentille pension de plein pied à l'ambiance détendue et chaleureuse. Pour 5 $ la nuit, les chambres sont presque fraîches et immaculées, elles disposent même d'eau chaude .

Huayxai guesthouse:

Les Lao Huay qui vivent ici construisent leurs habitations en palmes de bambou et vivent plusieurs familles ensemble. Ils irriguent leurs rizières à l'aide de pompes hydrauliques en bois. Ils cultivent le Pavot pour leur propre consommation.

Le pavot:

   

Les femmes portent une grande pièce de monnaie suspendue à leur chevelure longue et raide, elles n'ont pas de sourcils car elles s'épilent dès l'âge de 15 ans.

Demain je commencerai l'exploration des environs de Huay Xaï avec un brave Lao qui m assure les déplacements en Tuk Tuk pour 5 euros par jour.

HABITATION DU PEUPLE KAMU

 

Ban Nam Sang et poisson-chatpoisson-chat:

Pour profiter pleinement de ma journée je suis debout à 7 heures. En guise  de petit déjeuner j'ai droit à du riz collant, des légumes, des oeufs et du sang de canard épicé servi en soupe. Le ventre bien plein je m'en vais découvrir le village tribal de Ban Nam Sang à moins d'une heure de route de Huay Xaï. Pour un demi euro j'enfourche un songthaew qui part du marché pour me déposer à Ban Nam Sang où je demande au chef du village l'autorisation d'utiliser mon caméscope pour filmer les élèves de l'école locale. Ici il est de coutume de faire un don au chef qu'il reversera à l'école locale. Je me suis entretenu avec l instituteur et sur les 22 enfants qui fréquentent cette école seulement 10 habitent ici, les autres viennent des villages environnant, ils font 5 à 6 kilomètres par jour à pied tôt le matin et de même à 14 heures pour regagner leurs villages.

Entretien avec l instituteur du village

L'ecole publique:

De retour à Huay Xaï j'ai suffisamment de temps pour me rendre sur le tronçon du Mékong où se trouve une importante zone destinée à la pêche au poisson-chat géant où "Pqa beuk". Le pqa beuk est probablement le plus gros poisson d'eau douce du monde. Adulte, il atteint la taille de 3 mètres et pèse jusqu'à 300 kilos. Sa chair est appréciée pour son goût subtil entre le thon et l'espadon. C'est en cette saison qu'ils sont les plus nombreux. Le Pqa beuk qui est vendu 40 $ le kilo fini dans les assiettes des restaurants de Bangkok.

Quatre kilometres plus loin au "noodle village" les familles fabriquent les nouilles à partir de farine de riz. Ces nouilles seront vendues au marché de Huay Xai. D'autres familles fabriquent le lao lao, alcool de riz à 45 degrés.

Fabrique du Laolao:

Promenade et Rencontres à Huay Xai:

Temples et Marché:

Le fruit du Jaquier:

Vite! Un petit tour à ma pension où le patron me conseille d'aller dîner au "Nut Pop" un restaurant aménagé sur une terrasse en bois entourée de verdure. Un restaurant typiquement Laotien où je savoure une soupe aux fruits de mer épicée à la citronnelle et un steak de porc au basilic.

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Rencontres tribales !

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Ce matin je m'en vais faire un petit trek dans les villages Lenten et Khamu, encadrés de montagnes et noyés dans la brume épaisse, dans un décor splendide et facile à explorer à pied. Ici à partir de 11 heures jusqu'au couchant, que se soit à pied, à vélo ou à moto, femmes et enfants se déplacent avec le parapluie ouvert, ce n'est pas pour se protéger de la pluie mais pour se protéger des rayons du soleil. En ces moments il fait particulièrement chaud, le thermomètre frise les 38 degrés.

Je viens juste d'être interrompu par la sonnerie de mon portable, dois je répondre? Oui, c'était mon copain Francis Canépa de Cabris. Il vit actuellement en Thailande. Il vient de me donner rendez vous à Hua Hin pour le 1 er juin.

Après deux heures de marche je m'arrête aux abords d'une cantine de trottoir pour avaler du riz gluant servi sur des feuilles de bananier coupées fraîchement. Assis sur un banc en bambou j'observe le va-et-vient des animaux de compagnie qui grouillent à mes cotés: des poules, des coqs, des chiens, des chats, des porcs et des chèvres. Les enfants nus jouent avec des jouets rudimentaires confectionnés par eux-même. Ici, il n'y a pas de touristes occidentaux, à part Bibi ! Il n'y a aucune attraction sinon une poignée d'habitants qui ne parle pas un mot d'anglais, ni de thaï (n'y même de français !). Les paysages sont spectaculaires avec une série de falaises grises en formes de pachydermes. Rien à faire que d'admirer ce décor de toute beauté et méditer sur ma soirée.

Le choix est vite fait, je rentre dans le "River Side Houay restaurant" dont la terrasse surplombe le Mékong pourpre et scintillant. J'interpelle le restaurateur et lui demande de me préparer une cascade de ses meilleurs plats locaux. Je patiente près d'une demi-heure devant un"Lao-lao", cet alcool de riz qui frise les 50° et qui a la réputation de rendre fou, surtout si on le consomme additionné de poudre de pierre à briquet, de bois de chevreuil ou de panse d'ours. Ça y est ! La table est recouverte de bols et d'assiettes remplies de nouilles sautées, de viande de buffle, de poisson frit croustillant, d'une simple omelette, d'herbes diverses et d'un gâteau de crevettes frites, le tout arrosé d'une "Beerlao", source de fierté du pays.

Bonne nuit !  Demain je descendrai le Mékong jusqu'à Pakbeng.

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Descente en bateau sur PAKBENG:

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Mon Slow Boat:

Doumek, avec qui j ai voyagé.

Rejoindre Pakbeng depuis Huay Xaï est une expérience en soi, le trajet sur le Mékong représente 120 kilomètres en 6 à 8 heures pour 9,5 $. Le ferry passe à travers des falaises rocheuses escarpées, des plages de sable, des montagnes, des forêts et des villages de pêcheurs. Le slow boat traverse des paysages sompteux, le vert des colines se detache du rouge de la terre, du blanc des plages formées par les aluvions et du noir des rochers.

A peine arrivé à Pakbeng une meute de rabatteurs tentent de m'influencer pour le choix d'un logement, tandis que d'autres me proposent de la drogue que je refuse catégoriquement.

Pakbeng est alimentée en électricité par des groupes électrogènes et à 9 heures ceux-ci s'arrêtent et la ville est alors plongée dans la totale obscurité. L'activité continue à la chandelle ou à la lampe à pétrole. Le silence absolu rend l'atmosphère angoissante.

PAKBENG

La rue principale de Pakbeng

Pakbeng signifie "embouchure de la Beng", c'est un gros bourg champêtre au confluent du Mékong et de la Nam Beng. Les maisons pour la plupart en bois, sont accrochées sur le versant d'une colline escarpée. Pakbeng est une petite ville quelconque, mais je choisis d'y faire escale cette nuit et repartir demain. Celà m'évitera de passer une journée complète sur le ferry.

Ma guesthouse a Pakbeng

Vue du balcon de ma Guesthouse

Dans la rue

Fleurs du Bananier:

Dans une boutique du centre ville j'achète un bon coussin pour mon confort de demain car les bancs de bois du bateau sont inconfortables, et la descente sur Luang Phrabang est très longue.

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Rencontres tribales :

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Descente en bateau sur LUANG PHRABANG:

Le bateau qui quitte Pakbeng à 8 heures est bondé et il me faudra faire preuve de patience pour supporter les 10 heures de navigation. Fort heureusement l'ambiance à bord est excellente et les décors éblouissants. La majorité des passager sont des routards, car cette zone déssert le nord très prisé ou Luang Phrabang, la perle du Laos.

La province de Luang Phrabang possède l'un des paysages les plus divers de la région du nord. A l'ouest la plaine du Mékong traverse une jungle épaisse, au sud d'imposants massifs se dressent jusqu'au nord de Vientiane. La "Nam Ou" coule jusqu'à Luang Phrabang, encadrée d'abruptes falaises karstiques et à l'est la voie court entre de douces collines.

Mon périple est loin d'être terminé. Demain je savourerai le charme de Luang Phrabang.

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CHAPITRE DEUXIEME

Luang Phrabang, ou "Muang Sua" signifie "Java", car les javanais avaient envahi une partie du Laos à l'époque khmère. La ville est bâtie à l'intersection du Mékong et de la rivière Nam Kane. Cette cité est la splendeur du Laos. L'électricité n'y est apparue qu'en 1990 et la première moto en 1994. Le meilleur moyen pour visiter la ville est de marcher pour s'imprégner du climat de la ferveur religieuse qui y règne et de savourer l'impressionnante beauté de ses temples.

My guesthouse in Luang Phrabang

Les premières choses qui m'ont frappées dès mon arrivée ont été les couleurs de la ville: la couleur blanche des fleurs nacrées des frangipaniers, la couleur rouge écarlate des flamboyants qui longent les berges du Mékong, la couleur des robes safran que portent les moines, la couleur rouge et or des temples éblouissants.

Il me faut passer à la banque et j'en sors millionnaire, j'ai 1 million dans la poche (1 million de kips), c'est à dire 120 euros, de quoi passer 7 à 8 jours tout compris dans ce beau pays.

 

Luang Phrabang compte 26 000 habitants, elle est classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO. Pas de problème pour se loger à Luang Phrabang, les guesthouses poussent comme des champignons, et c'est à "Sisomphone guesthouse" que je m'installe, dans une ravissante pension pour 5 euros la nuit. Elle est dirigée par une famille absolument adorable. Demain je me réveillerai à l'aube pour découvrir la dimension spirituelle de la ville.

Temples et Bonzes:

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L'admirable  Wat Xieng Thong:

A 6 heures du matin me voici dans l'artère principale. Dès le lever du soleil des centaines de moines défilent, ils s'en vont faire l'aumône auprès de la population particulièrement généreuse. Je me suis fait avoir par une mémère qui me tend un panier de bananes et des sachets de riz pour donner aux moines. La procession terminée elle me réclame 5 dollars. Pour 5 dollars au marché, j'aurais pu acheter de quoi faire manger une vingtaine de moines. 

   

Le spectacle est très beau, les bonzes tous d'orange vêtus tendent aux passants et aux commerçants leurs pots de terre cuite à large ouverture pour recevoir du riz, des fruits et les restes de nourriture invendue de la veille. La cérémonie dure une vingtaine de minutes puis les bonzes regagnent leurs temples respectifs. J'entame alors la longue visite des temples, il y en a environ une trentaine mais je me contenterai des quelques incontournables.

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Le Wat Wieng Thong "ville de l'arbre de l'illumination" construit en 1560 par le roi Settathirat est le plus riche de la ville. Tout proche de lui se trouve la chapelle du Bouddha sacré "chapelle rouge". Elle est superbement décorée et incrustée de mosaïques de verre d'inspiration japonaise. Sur la façade arrière du temple je reste en admiration devant une belle mosaïque de verre représentant l'arbre de Boddhi "arbre de l'illumination".  A l'intérieur, des fresques racontent la légende de Tao Chanthaphanith, elles représentent les supplices infligés aux damnés: les ivrognes sont ébouillantés, les voleurs sciés en deux, les menteurs pendus par la langue et ceux qui ont trompé leur femme grimpent à un arbre épineux.

      

Le Wat Ma est entouré de fresques représentant les animaux du Laos et l'animal mythique. Derrière le temple, je suis impressionné par la présence d'une colossale pirogue de 25 mètres de long destinée à recevoir 50 rameurs. Elle est utilisée au mois de septembre lors de la fête des pirogues.

Assez pour aujourd'hui !  De temple en temple je regagne mon lodge puis m'en vais manger typiquement laotien dans une paillote qui surplombe le Mékong. Au menu: algues au césame frites, friture de poisson-chat et salade de poulet épicée.  Bon appétit !

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Et du bon pain a la francaise

Sur le marche, Bébé dort:

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LE RIZ AU LAOS:   être laotien c'est être mangeur de riz !   "Kih khao le bô", tu as mangé ton riz ?

"Famine" chez les lao se traduit par "Oet Khao" (être en manque de riz). Le riz chez les lao est le Kao nio (riz gluant, diététiquement très complet cuit à la vapeur). L'eau de trempage du riz est excellente pour la santé du cheveu, elle sert à laver les cheveux des jeunes filles. Le riz se mange avec du Padek (saumure de poisson), insuportable pour le nez et le palais des occidentaux. Le petit déjeuner local est à base de blé et de riz, le Mi (jaune), et le Pho (blanc).

CUISINE ET BIZARRERIES:

Le varan destine a faire de bons bouillons de soupes

Outre les plats populaires, on trouve le Pho (soupe de nouilles et viande), le Kao nio (riz gluant), le Thom yam (soupe de poissons à la citronnelle très relevée) et le Tam mak houng (salade de papayes). On trouve aussi des saucisses sucrées, des oeufs de fourmi crus ou cuits ou en omelette, des cigales et sauterelles frites, la tortue en soupe, le serpent en soupe, le porc-épic en ragoût, la peau de buffle aux algues du Mékong, le pangolin(écureuil) en ragoût. En ce qui concerne les boissons il y a le Lao Kap Ké, alcool de riz dans lequel macère un gecko. Et puis il y a ce drôle de fruit, le Durian, un très gros fruit à épines (pomme de pin géante) qui renferme une chair blanchâtre et filandreuse répartie dans diverses alvéoles. C'est au moment de déguster le Durian que tout change, car il dégage une odeur de putréfaction et de mauvais camembert qui laisse supposer qu'il est pourri. Mais non ! il en est rien, il faut le porter à la bouche le nez bouché, et alors naît un arôme subtil.

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Rencontres !

La gentillesse des habitants de Luang Phrabang s'harmonise avec la tranquillité ambiante du coin, mais l'afflux des touristes bouscule la vie nonchalante de la ville.

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A quelques kilomètres de Luang Phrabang se trouve la merveilleuse cascade de Kuang Xi.  Un "Tuk Tuk" qui transite par le petit village de Ban That me dépose au pied du cours d'eau, le décor est de toute beauté, l'eau se déverse de vasque en vasque au milieu d'une jungle luxuriante.

La sublime cascade de Kuang Xi:

Je m'y suis rendu ce matin avec des amis, Roseline une francaise, Patrick un allemand, Geneviève une Suisse et Patricia une allemande. Certaines zones sont amménagées pour la baignade, et la promenade à pied dure 20 minutes pour atteindre la cascade qui tombe de plus de 100 mètres. 

Rencontres a Kuang Xi:

Demain relax !

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Les massages:

La cabane de bois de la croix rouge laotienne est transformée en un salon de massages traditionnels aux herbes. Pour mon tonus j'y passe plus d'une heure. A cinq reprises consécutives j'ai droit à 10 minutes de massage puis 5 minutes de pause thé. Ici au Laos la pratique des massages vient d'inde et de Chine, elle est liée à la tradition bouddhique mise en pratique à travers les quatre états de l'esprit divin enseigné par " l'illuminé":   la bonté, la compassion, la joie de vivre et la sérénité.

Les massages sont très répandus au Laos tout comme en Thaïlande. La mère apprend à ses filles à masser leur père qui à son tour les masse. On se masse entre soi le plus naturellement du monde, c'est un acte quotidien et familial de réconfort et de convivialité. Il existe de nombreuses fondations et écoles de massages au Laos. Dans ces écoles sont enseignés les trois principaux types de massages: massage du pied, massage traditionnel complet pendant 2 heures et massage aux herbes. Ces massages sont tout à fait sages et de bonne qualité.

Temple grotte de Pak Ou:

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Ce matin très tot avec Patricia l'allemande et Roseline la francaise nous avons loué un "jumbo" pour aller au "village de l'alcool" et puis, par une piste poussiéreuse nous avons atteint Pak Ou. Et là, une barque nous a fait traverser le Mékong pour arriver au pied de la falaise dans laquelle se trouve un temple grotte.

Mon copain, le chauffeur du "jumbo".

Patricia l'allemande.

 

Le mont Phousi:

Me voila sur pied pour affronter encore quelques Wat et attendre la tombée du jour afin de monter sur la montagne sacrée, le mont Phousi ou "gros tas de riz". Le ciel passe au rouge, les lumières de la ville s'allument et les cloches des monastères tintent. Le mont Phousi fut le centre religieux le plus important tout au long de l'histoire de la ville. Pour accéder au sommet il m'a fallut grimper 380 marches mais l'effort en vaut la peine.

Pour monter au sommet: 363 marches.

 

Le barbecue Laotien:

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La province de Xieng Khouang:

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Quelle chance ! Je passe à travers un orage, ce qui me permet d'aller plus en aval du Mékong. En louant une barque je dérive vers Bane Tiane, un village de potiers.Toutes les familles vivent du travail de la terre glaise. Des jarres de toutes dimensions sont fabriquées à la main avec des tours rudimentaires, puis disposées au soleil pour sécher progressivement avant d'être enfournées dans des fours à bois. Les potiers se sont doucement reconvertis à la fabrique de tuiles nécessaires à la rénovation des temples.

En aval du fleuve je croise des orpailleuses. Avril, mai, juin sont les mois les plus propices à cette activité car les eaux sont basses. Sur le rivage des femmes creusent la terre puis la lavent pour extraire une poussière noire dans laquelle scintille quelques ridicules paillettes d'or. Après leur maigre récolte elles ajoutent du mercure et chauffent le tout, le mercure en s'évaporant libère l'or. Cet or est ensuite revendu aux bijoutiers de la ville.

 

Tout proche à Ban Phanom les touristes viennent s'enquérir de magnifiques oeuvres tissées soit disant en soie, (20% de soie seulement). Je poursuis ma route et croise la tombe de Henri Mouhot, originaire de Montbéliard et passionné de l'Asie. Il mourut en 1861 à l'âge de 35 ans épuisé par les fièvres. C'était un aventurier du Siam, Cambodge et Laos.

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La plaine des jarres:

La province de Xieng Khouang est montagneuse et peuplée de minorités ethniques thaïs et hmongs qui pratiquent la culture du riz sur brûlis et celle du pavot. La route est fréquentée par de nombreux camions et est particulièrement dangereuse.

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La plaine des jarres compte plusieurs centaines de jarres de toutes tailles, certaines pèsent jusqu'à trois tonnes,  beaucoup ont été détruites par les bombardements américains et d'autres ont été pillées, mais il en reste de quoi se faire une idée. On suppose que ces jarres remontent à trois ou quatre mille ans et personne ne connaît vraiment leur secret de fabrication.

Demain 13 Mai sera pour moi un grand jour: depuis l'an 2002 j'ai fêté tous mes anniversaires en Asie.

2002- à Bangkok (Thailande),  2003- à Phnom Penh (Cambodge),  2004- à Richikesh (Inde),  2005- à Ninh Bin (Vietnam),  2006- à Nyaugsheew (Birmanie),  2007- à Pokhara (Népal),  2008- à Luang Phrabang (Laos).

Retour sur Luang Phrabang:

13 Mai 2008 : 

Pour retourner sur Luang Phrabang je décide de prendre un bateau sur la rivière Mam Ou, qui se jette dans le Mékong et je me laisse bercer jusqu'à Pak. Je ne regrette pas ma décision car je traverse des paysages splendides et longe de spectaculaires falaises de calcaire. Par ce cours d'eau on peut remonter jusqu'à la frontière chinoise au moment des hautes eaux.

UN TOUR AU MARCHE DE NUIT

Rizières:

A Ban Xanbaï les paysans distillent le riz. L'alcool de riz est appelé lao-lao, c'est la boisson alcoolisée la plus populaire du pays (celle que j'ai gouté ce 13 mai !). Pour l'obtenir il faut faire fermenter du riz gluant cuit dans des jarres, l'additionner de levure et d'eau, et après huit jours, l'amidon du riz sous l'effet de la levure se transforme en alcool. On obtient le vin de riz sucré "lao kham kham" qui est distillé dans des fûts métalliques posés sur des braises.

A 18h30 alors que je regagne ma guesthouse, les ampoules de la réception s'éteignent et la patronne accompagnée de sa fille apportent un magnifique gateau destiné à mes 62 balais. J'ai l'honneur de découper des parts égales et de les distribuer à tous les membres de la famille.

Et cerise sur le gateau voici le chef d'oeuvre !

ET LA SOIREE DANSE

Pour terminer la soirée je m'en vais rejoindre Patricia et Roseline et nous partons dans une discothèque située à 3 kilomètres de Luang Phrabang. Les discothèques ouvrent à 21h et ferment à minuit. Les danses pratiquée ne sont pas du tout violentes et resemblent beaucoup au tchatcha, au tango et au madisson. Les rocks ne sont pas très dynamiques.

  Patricia                                                                             Roseline

Avec la complicité de Patricia, de Roseline et du propriétaire de l'établissement, au final, l'orchestre en mon honneur m'a joué "happy birthday to you................"

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CHAPITRE TROISIÈME

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TRAJET EN BUS

 

Le bus quotidien qui relie Luang Phrabang à Vientiane parcourt le trajet en 13 heures dans des conditions de confort plutôt pénibles, il passe par Kasi une bourgade où des attaques sont courantes entre les Hmongs et les militaires pour leur conflit du contrôle de la drogue. Le chauffeur du bus s'arrête pour prendre un peu de carburant, mais il n'a pas suffisamment d'argent pour payer. Il nous demande alors de règler notre course (1,20 $ par personne). Nous sommes 32 dans le bus, il récolte donc 38 $, de quoi poursuivre notre route. Un demi-heure après, une nouvelle halte s'impose, les freins sont brûlants et le moteur fume. Le chauffeur en profite pour faire le niveau d'eau et graisser les essieux. A toutes les haltes des commerçants locaux montent dans le bus pour proposer des brochettes de poulet ou d'insectes (coquerelles), des chauve-souris, des fruits et du riz.

Ce n est pas ma moto de location:

Rencontre en chemin:

Après 4 heures de route je décide de m'arrêter à Vang Vieng.

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VANG VIENG

La petite ville de Vang Vieng est située près de la rivière Nam Song. Le site est superbe et peuplé de Hmongs et de Yaos. Vang Vieng est le lieu des grottes sacrées et des pèlerinages. Le paysage est enchanteur, il est composé de falaises calcaires et de sortes de pains de sucre verdoyants, ce qui lui a valu le nom de "Baie d'Along du Laos". Pour profiter pleinement de ce coin je décide de m'installer à "Dok Boua Guesthouse", une maison blanche avec des colonnes bleues et dorées. Je me procure un plan de la région et loue un vélo pour aller explorer la région.

Ma guesthouse:

Ma journée rando à vélo:

Mon vélo:

Un moment de repos:

La boutique du Barbier de Vang Vieng:

La grotte de Tham Phapouak:

Aujourd'hui je n'ai que 12 kilomètres à parcourir à vélo, 6 pour aller et 6 pour retourner. J'arrive à la grotte de Tham Phapouak. La grotte n'a rien de curieux mais la vue sur la vallée est de toute beauté. Je loue une grosse bouée, (une grosse chambre à air de camion) et me laisse flotter pour dériver au gré du courant de la rivière Nam Song. Ce moyen de déplacement très insolite est le meilleur moyen pour admirer les si jolis rivages. Le courant me transporte jusqu'à la station où partent les tuk-tuk, l'un d'eux m'emmènera en amont pour récupérer mon vélo. Ce sport s'appelle le "Tubing" et il en coûte 40 000 kips, soit 4 euros pour le pratiquer une demi journée

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PROMENADE A L'OUEST DE VANG VIENG

Je suis partit tôt ce matin est j ai loué une moto pour 3 euros la journée. Le pont de bois pour passer de l'autre coté de la rivière est payant, (1 euro). Sur cette petite route en terre battue une dame fait cuire de la viande sur de la braise, ça sent rudement bon et je me laisse tenter pour une poignée de Kips. La dame me montre du doigt son chien qui se trouve à ses côtés, elle m'explique qu'elle fait cuire du chien "hot dog". Curieux et carnivore je prends mon courage à deux mains et croque dans la viande qui à mon goût n'est pas assez tendre. (Je pense qu'elle doit être meilleure marinée au moins un jour). Je croque une deuxième fois pour mieux m'imprégner de saveur canine puis donne le reste au chien de la dame.

Superbes paysages de l'est de Vang Vieng:

Encore un cadre merveilleux, le nord Laos est vraiment très riche en beautés naturelles. Le seul problème c'est que les laotiens le savent et qu'ils sont avides de kips.  Ils profitent de l'afflux toujours grandissant des routards et font un peu n'importe quoi en matière culinaire. Heureusement que l'environnement de Vang Vieng est adorable, car il n'en est pas de même pour la ville. Vang Vieng a perdue de son charme et de ses traditions, elle est même détestable. Sa croissance rapide a eut pour elle des effets néfastes. Les jeunes routards y viennent nombreux car ici on peut facilement accéder à la drogue. Les bars de la ville proposent des menus "Happy" et les milk shake sont parfois hallucinogènes. Même les pizzas sont agrémentées de marijuana. La drogue fait mauvais ménage surtout si on l'accompagne de jus de citron. Une dizaine de Falangs (étrangers) sont morts à cause de la drogue l'année dernière, ce mélange servait aux femmes des ethnies montagnardes pour se suicider.

Quelques photos de ma journée à moto: je suis tombé en panne à 17 kilomètres de Vang Vieng et j'ai été obligé de pousser la moto sur la piste déserte pendant prés de 6 kilomètres. J ai bien perdu 1 kilo superflu.

Ma moto:

Traversée du pont a péage:

Paysages et rencontres:

La station de ravitaillement en essence:

Repos:

Les Bars restaurants à Vang Vieng:

Ce week-end tout le monde rentre du bord de la rivière, ils viennent d'assister à la fête des lance-fusées, c'est une tradition à Vang Vieng, une attraction de plus qui vient perturber le calme et la sérénité du coin. Ensuite les fêtards vont se saouler à la "lao beer".

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CHAPITRE QUATRIEME

TRAJET EN BUS

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VIENTIANE

Après vingt minutes en tuk-tuk me voici dans les rues de Vientiane. Ici rien n'est semblable à Bangkok, tout est calme et endormi, il n'y a que très peu de véhicules à quatre roues mais énormément de vélos de mobilettes et de tuk-tuk. Mes premières images de la ville vont vers ces maisons coloniales qui bordent les grandes artères, il n'y a pas de grands immeubles ni même de bidonvilles.

 

Le nom de Vientiane vient de Viang Chan "ville de la lune". Nom qui provient du Mékong qui dessine une grande courbe en forme de quart de lune. Aujourd'hui Vientiane est une ville sacrée, c'est la capitale du pays et cela depuis la construction du temple Wat That Luang qui renferme un cheveu de Bouddha. Avant, la capitale du Laos était Luang Phrabang.

Les français sont arrivés à Vientiane à la fin du XIX éme siècle, ils construisirent des écoles, des hôpitaux et des casernes jusqu'en 1930. L'architecture des bâtiments a été calquée sur le modèle des villas du sud de la France. Dans les quartiers résidentiels on y rencontre des maisons de style 1960. Dans cette ville en perpétuel chantier il est facile de se déplacer. Mon point de repère sera le Mékong et le long quai Fa Ngum qui le longe.

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Les panneaux indicateurs sont inscrits en caractères alphabet romain et en dessous en laotien. Je choisis "Joe Guesthouse" un logement pas très confortable mais extrêmement bien situé pour rayonner sans problèmes dans la ville. A la réception de la guesthouse deux hommes jouent aux dames avec des capsules de bière, ils abandonnent leur partie pour m'accueillir et m'indiquer l'emplacement de ma chambre.

A peine installé, je fonce en ville pour me procurer un plan sommaire de la capitale et pour faire mes premières découvertes. J'ai aussitot l'impression de retourner 50 ans en arrière, surtout lorque je débarque  au marché Talat Sao qui est le centre vivant de la cité. Tout se passe sous trois immenses halles, c'est le marché d'état aux prix controlés où il est difficile de marchander. Une aile du marché est consacrée aux produit venus de Chine et de Thaïlande. Il me faut prendre mon repas laotien ! un repas sommaire composé d'une soupe de nouilles et de poulet grillé. De l'autre coté de l'avenue Lane Xang le marché de Kua Din est plus passionnant avec plus de couleur locale. Des paysans se retrouvent pour vendre les produits de leurs exploitations dans une atmosphère joyeuse.

Ici c'est un mélange de bonnes odeurs et de puanteurs, le boucher tranche la viande fraîche sous une nuée de mouches que les femmes chassent à l'aide de sacs plastique noués au bout d'une verge de bambou. Dans le coin des poissons gluants à têtes de serpents se trouvent aussi les anguilles et les grenouilles qui frétillent dans des bassines recouvertes de grillage à poules. Le coin le plus parfumé est celui des tabacs, des écorces et de la "ganga" (marijuana). Le coin bruyant est celui des animaux vivant où les bestioles grognent et jacassent. Miracle ! Je viens de trouver du vrai pain comme chez nous, de véritables baguettes à la française. Je repère le coin pour demain !

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Beaucoup de laotiennes portent le chapeau conique ajusté par une petite ficelle qu'elles passent sous le menton. Je quitte maintenant le quartier et m'éloigne pour me diriger vers le Wat Hasatinhimit construit par un architecte français et n'irai pas plus loin pour cette première sortie dans Vientiane. Je regagne  le centre de la ville en passant par le centre culturel et le musée national et me voici dans ma guesthouse où je fais un petit break avant d'aller dîner en ville.

Je m'engage dans de minuscules ruelles avant de me retrouver sur la grand place au centre de laquelle se trouve une admirable fontaine encerclée de boutiques et de restaurants. Le plus surprenant est ce restaurant très réputé qui s'appelle "Le Provençal" dans lequel je mangerai laotien. Il est temps de rentrer car ici à 19h il fait déjà nuit noire et demain j'aurai beaucoup à faire.   A DEMAIN !

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LE TEMPLE WAT SISAKET ET LE PONT DE L'AMITIE

Aujourd'hui mon programme est bien chargé. Le ciel est très gris mais il fait une chaleur toride. A quelques pas de ma guesthouse se trouve une boutique de location de vélos où j'en loue un pour 1$ afin de me rendre au temple Wat Sisaket.

Sur mon chemin, en face le palais présidentiel se dresse une sorte d'arc de triomphe inspiré de la mythologie lao. Il a été construit en 1960 en commémoration à toutes les guerres. D'en bas je lève les yeux pour admirer sa splendide voûte de couleur bleu ciel et or. J'accède à son sommet par d'étroits escaliers en colimaçon, et d'en haut, quelle vue panoramique sur Vientiane !

Patuksai Gate:

 

 

En l'espace de quelques minutes le ciel s'assombrit pour devenir noir d'encre et soudain des trombes d'eau s'abattent sur la ville. Je reste réfugié sous Patuxai en compagnie de nombreux laotiens surpris comme moi par cette soudaine mini tornade qui ne durera qu'une heure. Au moment de l'acalmie j'enfourche mon vélo, les routes sont chargées d'eau et de boue rougeâtre, et après quinze minutes me voila face au Wat Sisaket.

Le temple Wat Sisaket:

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Le temple est appelé " Les cheveux de la reine ", il est construit dans le pur style siamois et est resté intact depuis 1818. Sa caractéristique principale est qu'il est le seul à posséder plusieurs milliers de statuettes de Bouddhas en bois, en pierre, en bronze ou en argent. Très exactement 8892 Bouddhas disposés deux par deux dans de petites alvéoles creusées dans les murailles du cloître (je ne les ai pas comptées !). Le temple présente cinq admirables Pans et des peintures murales intérieures détériorés. Une gouttière en bois en forme de naja sert à arroser les statuettes lors de la fête de l'eau. A l'extérieur du temple se trouvent une bibliothèque et des tombes qui renferment des reliques funéraires.

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Toujours des centimètres d'eau sur les routes mais le ciel est plus dégagé. Ce type d'orage est courant en cette saison mais ça m'empêche pas qu'il fasse rudement chaud.

Le Bouddha parc:

La route que j'emprunte maintenant pour atteindre le Bouddha Parc est longue de 16 kilomètres, elle est tellement agréable que je m'oblige à faire plusieurs haltes pour mieux observer toutes les scènes de la vie quotidienne des laotiens. Les gens sont très accueillants et je passe beaucoup de mon temps à partager des moments très attachants avec la population locale et à regarder chaque geste et chaque sourire. Je poursuis ma route en direction du pont de l'amitié. Ce pont a été construit en 1994 par les australiens pour relier le Laos à la Thaïlande, il enjambe le Mékong sur une longueur de un kilomètre. C'est le pont que je traverserai dans quelques jours pour regagner la Thaïlande.

Le Bouddha Park:

      Le Bouddha Parc est à quelques coups de pédales du pont de l'amitié, il s'appelle Wat Xieng Khuan. Je m'acquite de quelques kips et pénètre pour découvrir des statues laides et monumentales qui évoquent le Phantéon Hindou. Ces statues de mauvais goût construites en béton projeté ont été réalisées en 1950 par un bonze. Pour accéder au sommet d'une gigantesque citrouille j'emprunte des escaliers dans la pénombre, et là haut au sommet de la citrouille se trouve un arbre de vie, lui aussi en béton.

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Au fond du parc il y a une gargote où je m'arrête pour siroter le lait frais d'une noix de coco. Je dois maintenant regagner la capitale. Les 16 kilomètres retour me paraissent plus pénible mais je continue à passer d'agréables moments. Je fais un bout de route avec une maman à vélo qui tire derrière elle une cariole dans laquelle un bébé dort à poings fermés. Il m'est difficile de communiquer avec les gens, mais qu'importe ! Nous échangeons des gestes et des sourires et tout se passe à merveille.

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Rencontres !

 

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Arrivé à Vientiane, je monte me relaxer sur la terrasse toiture de ma guesthouse puis retourne sur la grand place pour acheter et écrire quelques cartes postales. De nombreuses familles viennent se balader ici, ainsi que de nombreux routards qui font escale avant de monter sur Luang Phrabang, là d'où je viens.

Très tard, les familles s'en vont et se sont les rabatteurs à prostituées qui les remplacent. Et là, il ne faut pas tomber dans le piège. Les rabatteurs proposent des soirées particulières en discothèques en compagnie de minettes très jeunes qui ont pour consigne de plumer les "pigeons". De plus, ces rabatteurs sont de mèche avec les autorités locales qui débarquent pour réclamer un paquet de kips aux pauvres touristes qui se sont laissé tenter, car oui, c'est prohibé ! Il vaut mieux faire des rencontres sur les rives du Mékong, le coin est plus beau et c'est plus romantique.

Rencontres le long du Mékong:

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Bonne nuit !

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Le Temple Wat That Luang:

   

C'est lundi, je reprends le vélo pour aller visiter le Temple Wat That Luang, il fait quelques degrés de moins, la pluie de la veille a fait du bien. Le quartier que je traverse est animé par un charmant marché sombre, recouvert de bâches sales et déchiquetées, je m'y arrête pour déjeuner, mais je ne sais pas ce que j'ai dans l'assiette, une espèce de bouillie écoeurante par sa consistance et son aspect. C'est probablement une mixure de lentilles et de riz gluant accompagnée de boulettes de viande, mais quelle viande ? J'espère que ce ne soit pas du chien d'élevage ! C'est très relevé et ce n'est pas mauvais du tout. Après ce délicieux repas je pénètre enfin dans le Wat That Luang dominé par un immense stupa sacré qui renferme les cendres de la hanche de Bouddha.

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C'est le monument le plus important du Laos, le plus fort symbole de l'unité nationale et de l'identité religieuse du pays. Le temple fut édifié à partir de 1566 par le roi Setthathira, il est tout recouvert de feuilles d'or. Le reliquaire est surmonté d'un cloître carré de 68 mètres de coté, il est entouré d'une ceinture de créneaux en forme de fleurs de lotus. Les logements qui entourent le cloître sont pris d'assaut lors de la fête des offrandes qui dure plusieurs jours et qui se termine par une retraite aux flambeaux.

Les rives du Mékong:

Je vais cotoyer le merveilleux, les rives du Mékong avec ses paysages de rêve où règne une atmosphère de repos et de paix. De partout des cantines préparent des repas rapides aux bons parfums d'épices. Je me laisse tenter par une galette de riz frit trempées dans du lait de coco et saupoudrée de canelle. Le coin est tellement beau que j'y passe beaucoup de temps à flâner et à attendre la tombée du jour, l'heure où il ne faut pas manquer le coucher du soleil sur ce fleuve magique. Le ciel devient orangé et l'eau du mékong pourpre, les pêcheurs aux carrelets arrivent nombreux et tirent de grandes quantités de poissons argentés. Quelle journée et quelle soirée merveilleuse !

Alors que je rentre au coeur de la ville j'aperçois le restaurant "le côte d'azur" qui m'oblige une dernière halte avant d'aller sombrer.

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Le coeur de Vientiane:

Bonjour les odeurs ! Je suis au marché aux bestioles: volailles, porcs, serpents, grenouilles, civettes, anguilles et insectes, c'est insolite mais je n'y traine pas longtemps. Au centre de Vientiane se trouvent deux admirables temples, le Wat Ong Xeu et le Wat Impeng, dans ce dernier existe une école bouddhique dans laquelle je suis très chaleureusement accueilli par une maîtresse qui me permet de filmer ses élèves.

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Quel retour en arrière que cette école du même style que celle que j'ai connu en 1950. La maîtresse me donne la permission d'aller filmer l'école de danses classiques laotiennes. Les fillettes costumées sont surprises par ma visite inattendue, elles sont en train de répéter une gestuelle très gracieuse. La maîtresse leur demande alors de me démontrer leur dernier exercice enseigné.

Avant de rentrer je retourne de nouveau sur les rives du Mékong. Je ne peux m'en passer !

Il est 19 heures le ciel se couvre d'épais nuages noirs et des gouttes commencent à tomber. Je vais me réfugier sous un grand préau et c'est le déluge, l'orage redouble d'intensité et suis obligé d'attendre l'acalmie pour aller dîner et rejoindre ma guesthouse. Demain un taxi m'emmènera au pont de l'amitié que je traverserai à pied pour retourner en Thaïlande. Je traverserai la Thaïlande de Nord en Est et pénètrerai de nouveau au Laos par la frontière sud.

Vous allez basculer dans le sud où se terminera la découverte du LAOS. Quant à moi je rentrerai sur Bangkok et me rendrai quelques jours sur les plages de l'île de Koh Chang avant de basculer vers l'Ouest du pays au bord de la rivière Kwaï.

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CHAPITRE CINQUIEME

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Frontière sud:  Thaïlande / Laos

Il n'y a pas de voyageurs occidentaux dans les parages, ici c'est le paradis béni des dieux, où la rivière Moon s'unit avec le Mékong. Les eaux sombres du Mékong se mélangent avec celles couleur rouge indigo de son affluent. Je ne resterai que peu de temps à Khong Chiam en Thaïlande avant d'entrer au Sud du Laos.

Je m'installe à "Apple guesthouse" pour 150 bahts la nuit (3 euros), dans un panorama tout simplement grandiose, à quelques mètres des eaux et du Temple Wat Khong Chiam, tout proche du "Araya", un restaurant flottant où la spécialité locale est la tortue. Demain j'irai à Chong Mek pour repèrer le poste frontière et obtenir une prolongation pour mon visa.  A demain !

Sept heures, je me retrouve à Chong Mek un village qui jouit d'une ambiance particulière. Une atmosphère fébrile règne autour du marché exclusivement approvisionné en pharmacopée chinoise, jeans rapiécés et cargaisons de teck en partance pour Bangkok. La démarche pour obtenir ma prolongation est compliquée. Je fais 2 photos, remplis des papiers et il me faudra attendre demain pour retourner récupérer mon passeport. Me voila libéré et je remonte à une trentaine de kilomètres au nord de Khong Chiam où se trouvent d'impressionnantes falaises de gré qui surplombent le Mékong. Je descends la falaise accompagné d'une famille lao qui connaît bien le coin et qui me sert de guide. Des sentiers et des escaliers abrupts conduisent jusqu'au milieu de la falaise, et là, je découvre des peintures rupestres vieilles de 3000 ans.

Sur plus de 200 mètres de longueur sont dessinées des scènes de chasse et de pêche très bien conservées et préservées. En y portant bien attention je distingue aussi des éléphants, des tortues, le poisson chat, des mains d'hommes et des figures géométriques. Du haut de la falaise le panorama est à couper le souffle. La balade est super chouette, je longe la falaise sur près de deux kilomètres à travers une forêt luxuriante par un sentier balisé. Avant de reprendre la route pour rejoindre "Apple guesthouse", je tiens à régaler le papa, la maman et les deux enfants avec qui j'ai partagé cette superbe journée. Demain je n'oublierai pas d'aller chercher mon visa !

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Rencontres !

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Je ne sais pas ce qui m'attend à la frontière ? L'humeur des douaniers peut totalement changer d'un jour à l'autre ou d'une heure à l'autre ! M'y voici, le visa n'est pas prêt, il me faudra revenir dans quatre heures. Je prends donc le temps de m'enfoncer dans le gentil et géant marché pour passer un bon moment avec la population locale. Je deviens le rare personnage occidental, la chose rare, l'attraction du moment. Les enfants m'escortent dans les allées poussiéreuses, ils me font tout découvrir. Ici un gros carton sur lequel les Thaïs et les Lao s'échangent des liasses de Bahts et de Kips, plus loin des femmes confectionnent des coussins, là bas des jeunes bricolent leurs deux roues et fabriquent des carrioles. Au fond sous les bâches sales c'est un véritable bazar, on y trouve tout. Je me désaltère avec quelques commerçants heureux de passer un moment avec moi. Mais je ne dois pas traîner car les douaniers susceptibles risquent de fermer le poste frontière.

Ça y est ! j'ai dans les mains le passeport avec le nouveau visa laotien. Les autorités ne sont pas très gracieuses, mais qu'importe, la barrière s'ouvre. Je passe la frontière à pied pour aller prendre un taxi qui me conduira jusqu'au bac de Ban Muang Khao qui traverse la rivière Sedon. Le bac me dépose à Pakse.

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Pakse et ses environs

En cette saison le climat est dur à supporter dans le sud Laos avec des pics allant jusqu'à 40°C. Il y fait tellement chaud que toute la journée j'avale du très bon thé, du café robusta et de la bière. Il y a aussi le célèbre "kap ké", un alcool de riz dans lequel macère un gecko. C'est aphrodisiaque ! de même que le chanvre indien que l'on trouve sur tout les marchés et qui est utilisé pour la cuisine locale, on en met dans la soupe de poulet.

Monsieur Champeroux un vieux grassois m'avait fortement recommandé de visiter cette partie du sud Laos. Il est actuellement à la retraite à Grasse, mais travaillait pour l'INRA au développement du café sur le plateau de Saravane où il a passé huit années de sa vie. Aujourd'hui encore il ne peut oublier ce pays et tous les merveilleux moments qu'il a passé a enseigner la culture du café aux gens du coin.

PAKSE:

Me voici donc à Pakse qui compte 25 000 âmes et qui est le chef lieu de la province de Champasak. La ville a été crée par des français au début du XX ème siècle pour en faire un point de contrôle de la navigation sur le Mékong. A Pakse il reste quelques vieilles maisons coloniales. Le palais du prince Boum Oum construit dans les année 60 est devenu un hôtel.

Le patron de "Vannapha guesthouse" là où je suis logé pour 5 dollars la nuit, parle quelques mots de français, il tient cette gentille et agréable maison depuis plusieurs années. Demain je tenterai d'aller visiter les vestiges du Temple Wat Phou.

Le Temple Wat Phou:

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Pour aller au Wat Phou je dois me rendre à Champasak. Je choisis le bateau taxi pour profiter au maximum des beaux paysages du Mékong. Deux heures plus tard je suis à l'embarcadère de de Ban Phaphin à Champasak où je trouve un songthaew car Phou Assa se trouve à une vingtaine de kilomètres de la ville. Je traverse une forêt dense plantée de banians sacrés et débouche sur un plateau d'origine volcanique à l'aspect lunaire. Au haut de la falaise est construit un étrange ensemble à allure d'un château fort. D'ici je contemple la cordillère annamitique. Les laotiens vénèrent ce site depuis longtemps comme en témoigne l'empreinte des pieds de Bouddha sculptés dans la pierre.

 

Le Wat Phou ou "Temple de la montagne" est le berceau de la civilisation khmère. Il a été édifié bien avant le temple d'Angkor. Le passé de ce temple  a été révélé par Henri Parmentier de l'école française d'extrême orient. Après m'être acquitté du droit d'entrée, je me procure un plan du site et me dirige vers le "Barray" (grand bassin) qui servait aux joutes. Aujourd'hui il sert de salle de bain pour les buffles. J'emprunte une allée de 200 mètres de long bordée de sculptures représentant le Linguam de Shiva (phallus) . J'accède aux deux palais, celui du nord et celui de la femme, traverse les galeries et sors par une porte latérale pour déboucher sur deux autres palais, le palais sud et le palais des hommes.

 

Avant de quitter le Wat Phou je fais 800 mètres à pied pour arriver aux ruines de Hong Sida, le palais de la déesse Sida ( un bien triste nom ! ). Je ne m'y attarderai pas car les ruines sont infestées de serpents. J'en ai maintenant assez des ruines et regagne Pakse. A Pakse je dîne au "Maikham's", un restaurant chinois très moderne où la spécialité est l'abalone et la pieuvre accompagnée de légumes au jus d'huîtres. Dodo ! et demain je partirai pour Saravane et les Bolovens.

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Le plateau des bolovens:

La région des Bolovens est très attachante mais la ville principale, Saravane n'a pas un grand intérêt, sinon sa cuisine où toutes les sortes d'espèces animales remplissent les casseroles: lézard, varan, caméléon, cigales en brochettes, serpents, oeufs de tortues et oeufs de fourmis. J'ai repris des cigales en brochettes pour y retrouver ce goût de cèpe et de miel.

Depuis le plateau une piste m'emmène au village de Ban Ko Phoung. Le village est habité par des protomalais de l'ethnie Khaleune, ils sont animistes et très pauvres, leur tradition est de construire leurs cercueils de leur vivant. Les cercueils sont creusés dans dans des troncs d'arbres et possèdent un couvercle sculpté de représentations d'espèces animales. Les cercueils sont conservés sous les pilotis de leurs habitations. Lorsque le propriétaire meurt, on le met dedans et on l'expose quelques jours à l'air libre pour qu'il déshydrate. On placera à coté du mort ses objets usuels et on lui portera à manger (peut être pour qu'il ne meure pas de faim pour sa deuxième réincarnation !). Dans le village les enfants vivent nus et gesticulent au milieu des poulets et des porcs, les vieillards fument un mauvais tabac dans des pipes réalisées en bambous.

Culture du café sur le plateau des Bolovens:

De retour à Saravane, je loue un éléphant avec son cornac afin de me faire déposer au village de Tat Sung. Là aussi les habitants sont animistes. Ils célèbrent leur culte sous une hutte sacrée décorée de dessins naïfs. Impossible d'approcher! Dans les rues en terre battue les femmes tissent sur des métiers à tisser rudimentaires. En arrivant à la rivière, il y a des moulins à eau qui servent à décortiquer le riz au moyen d'un pilon actionné par une roue à aube. Les habitants du village ne paraissent pas en bonne santé, beaucoup de femmes ont le goitre par manque d'iode et le paludisme y est endémique. Les heures passées dans cet insolite village m'ont très touchées, il est temps d'aller me reposer dans mon sommaire lodge avant d'affronter demain l'extrême sud.

Le district de Siphandone et Champasak:

A l'extrême sud du Laos le Mékong se divise en une multitude de bras dans lesquels sont implantées des myriades d'îles. Le district s'appelle Siphandone ou "les quatre mille îles". En cette saison le Mékong n'est plus navigable car par manque d'eau il n'y a plus de fonds. Par contre au moment des moussons il déborde d'eau et forme des rapides impressionnants. Les deux principales grandes îles  dans les bras du Mékong sont "Khong" et "Khône". Je dois rouler deux heures pour aller sur l'île de Khong, car le trajet en barque  est trop long.

Je m'installe pour une nuit sur l'île à "Pon's guesthouse". Pon est le patron, il est francophone, c'est un homme très dynamique qui organise des déplacements entre les îles. Je choisi la meilleure solution pour visiter l'île, le vélo, et remonte par la route ouest. Le terrain est parfaitement plat et je traverse des rizières sur près de sept kilomètres pour arriver sur le bord du Mékong où je découvre la rive cambodgienne.

Les habitants de cette région sont très souriants et adorent les étrangers. Un petit vieux me conseille d'aller à Ban Hinsiou Taï pour assister à la fabrique du sucre. Les laotiens grimpent au sommet des palmiers à l'aide de longues tiges de bambou, ils décrochent les noix qui sont ensuite vidées et longuement chauffées pour obtenir par évaporation un épais liquide qui est versé dans des godets ronds. Le sucre obtenu est alors démoulé et consommé.

Ce soir je dîne sur la rive ouest. J'entre sans conviction dans le restaurant "Souksun" et ne suis pas déçu. Sur la terrasse qui s'avance sur le Mékong je me fais servir du poulet au miel et un curry au lait de coco. Pour digestif je prends un "lao-lao", cet alcool qui rend fou, j'y vais modérément.  Demain je partirai pour l'île de Khône.

Bonjour ! Pour me rendre sur Khône je suis obligé d'aller à Ban Nakasang car d'ici partent des pirogues avec des pilotes expérimentés qui savent naviguer entre le écueils à fleur d'eau. Sur cette île se trouvent d'anciennes maisons coloniales, surtout à Ban Khöne Neua où il y a l'ancien dispensaire français, l'ancienne poste toute bleue et l'école qui était une demeure pour les colons français. Moyennant un léger pécule je visite le "Niagara du Laos", les chutes de Pha Peng. Elles sont spectaculaires et font un bruit d'enfer. Je descends au pied des chutes où l'atmosphère est presque irrespirable tellement il y a de la vapeur d'eau dans l'air. La remontée est longue, je dois quitter ce merveilleux coin et regagner Pakse car il me reste a visiter Champasak.

Moyennant 300 bahts (6 euros) j'embarque pour Ban Phaphin et Champasak. Dans la rue principale de la ville se trouvent deux belles villas coloniales qui témoigne des fastes passés par les princes. L'activité principale de Champasak est la tisserie. Le temps me permet de pousser jusqu"au Wat Phra Ong None pour y voir le Bouddha couché. La légende dit:  ".. un jour, un pêcheur du Mékong aiguisait son couteau sur un rocher à fleur d'eau. Le rocher se mit à saigner et le pêcheur recommença. Le rocher se mit à crier sa douleur, effrayé le pêcheur courut alerter le village. On sortit le rocher de l'eau et l'on s'aperçu que c'était un Bouddha. Le Bouddha se mit à parler  "...je ne veux pas sortir d'ici sauf si vous m'emmenez au temple Vuang Kao....".   Le temple Vuang Kao est aujourd'hui le Temple Wat Phra Ong None, le temple du Bouddha couché."

Les chûtes de Tat Fan:

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La "Boum":

Ma dernière nuit à Pakse je la passe dans un night club à attendre mon départ à 4 heures du matin. Je passerai la journée entière dans les transports en commun où je pourrai sommeiller.

Je garde du Laos des images ineffaçables d'un peuple hyper souriant (sauf le douanier de Chong Mek), d'un peuple qui aime les étrangers et adore faire la fête. Au Laos fête se dit "Boum" (On n'a rien inventé!). Toutes les occasions sont bonnes pour faire la Boum. La Boum se confond au Soukhouan, cérémonie nécéssaire pour faire retourner les âmes dans le corps. La boum la plus importante est celle du jour de l'an bouddhique, "Pu Mai" , (du 13 au 18 avril). C'est le moment de l'année où l'on plonge dans le Laos de toutes les croyances, on fait ripaille autour des temples, on s'asperge d'eau parfumée (comme pour la fête du jasmin à Grasse). L'après midi les gens font de petits tas de sable où chaque grain délivre d'un péché. Le soir les villages s'illuminent et commencent les cours d'amour dans les monastères (je précise: amour de son prochain !). Il s'agit de joutes verbales arbitrées par les bonzes. Le deuxième jour à nouveau des cours d'amour et ainsi de suite jusqu'au jour particulièrement heureux, le premier jour de l'année qui marque l'arrivée de la divinité. Tout fini par un grand repas traditionnel et de nouveaux par des cours d'amour ! Le dernier jour de cette boum il est interdit de travailler, les habitants sortent leurs énormes têtes rouges et dansent dans les rues.

Croyances et surnaturel:

Au Laos attention de ne pas se faire avaler une âme par les "phii" (les esprits). Une âme manque et rien ne va plus !  Une maladie, une convalescence, un choc physique ou psychique, une grande peur, un départ, une arrivée......sont des évènements qui provoquent la fuite des âmes. Il faut donc procéder au rappel des âmes par une cérémonie, "le baci" ou "Su Khouan", par laquelle les âmes sont interpelées en ces termes: "..revenez, oh âme-oeil, âme-cil, âme-ventre, âme-jambe, âme, oh fontanelle-âme suprême....etc..revenez ici même dans la maison, avec le père, la mère, parents , amis, voisins...ici présents".

Alors, une fois les âmes rentrées dans le corps et dans la chair de leur propriétaire, on lui attache symboliquement un fil de coton au poignet.

Dans chaque village du Laos les moines enseignent que la vie que l'on est en train de vivre, n'est qu'une vie parmi tant d'autres, succédant à à des existances antérieures et précédent des existances futures. Depuis la naissance jusqu'à la mort, le quotidien est la souffrance née du désir qui ouvre la voie à une autre naissance, qui conduit à d'autres souffrances puis à la mort ..etc..

Ce cercle ne peut être brisé que par l'accession à l'état de Bouddha, qui après avoir payé de ses fautes atteint le "nirvana", la vérité ultime, l'extinction du désir. La somme des actions bonnes ou mauvaises perpétrées au fil des vies est le Sanskrit  "KARMA".

Demain je retrouverai Bangkok, j'y resterai trois ou quatre jours, le temps d'aller rencontrer ceux et celles que j'aime bien. J'irai retrouver Alain, Puk et leurs enfants pour un nouveau grand repas . Et comme il me reste encore plus de trois semaines d'évasion j'irai quelques jours à Kanchanaburi dire bonjour à Pop, à Peung, Ratta, Ban On et les autres. Pour finir mon séjour je me reposerai sur l'île de Koh Chang et regagnerai Bangkok  et son week-end market de Mochit  pour y faire mes derniers achats avant le grand retour.

BYE  !   BYE  !   Every body.      Adieu LAOS

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